VDL_RAPPORT_ANALYTIQUE_07_2022_05_12 (1)

577 FR SÉANCE DU LUNDI 5 DÉCEMBRE 2022 C’est la raison pour laquelle les groupes politiques déi gréng, LSAP et déi Lénk soumettent la présente motion au conseil communal : Considérant que la rue des Aubépines, dans sa partie supérieure, est une voie de connexion importante pour les cyclistes se déplacant entre le quartier hospitalier et le quartier Merl-Belair, sinon les quartiers sud de la ville et les communes avoisinantes à l’ouest de la Ville de Luxembourg ; Considérant que cette partie de la rue des Aubépines est la continuation logique de la rue cyclable du Val Ste Croix ; Relevant que l’aménagement de pistes cyclables, suggestives sur cette partie de la rue, n’amene guere d’avantages pour les cyclistes, les automobilistes empruntant cette voie de facon routiniere ; Considérant le danger qui se dégage de ces empietements et le manque d’alternatives des cyclistes pour accéder au quartier hospitalier de Belair ; Le conseil communal invite le college échevinal : • mettre en place le plus rapidement possible une solution permettant d’améliorer la sécurité des cyclistes, par exemple en supprimant les emplacements de stationnement sur le côté ouest de la rue des Aubépines et en aménagement des voies cyclables réservées et marquées comme telles sur les deux côtés de la chaussée ; • élaborer et réaliser dans les meilleurs délais une solution permettant de mieux sécuriser l’aménagement cycliste, au minimum dans le sens de la montée en plaçant les vélos entre le trottoir et les emplacements de stationnement ; • développer une coupe type idéale à long terme permettant un aménagement cyclable ne se limitant pas au strict minimum admissible et de veiller à ce que les développements urbanistiques à venir du côté Est de la rue des Aubépines respectent un recul suffisant à la réalisation de la coupe type visée. » Monsieur Tom KRIEPS (LSAP) : Si un cycliste circule sur une voie suggestive, celle-ci a le statut de voie cyclable. Dans son avis, la Commission nationale de la sécurité routière souligne que lorsqu’un cycliste circule sur une voie suggestive, l’automobiliste ne doit pas empiéter sur cette voie. La plupart des automobilistes ne le savent pas. Comme je me déplace souvent à vélo dans la rue des Aubépines, je parle d’expérience. Ce n’est qu’à proximité d’un carrefour, lorsqu’un bus ou un camion s’y trouve, que l’automobiliste est autorisé à rouler sur la voie cyclable suggestive. La situation dans la rue des Aubépines est intenable pour les cyclistes. Je ne peux donc que soutenir la proposition de trouver une solution de compromis, comme dans le secteur du boulevard Patton. La voie suggestive est un mauvais signal, car selon le Code de la route, le cycliste, lorsqu’il roule sur la voie suggestive, a le droit d’être respecté par l’automobiliste. Monsieur Guy FOETZ (déi Lénk) : Toute la discussion tourne toujours autour de la question de savoir qui doit avoir la priorité dans la circulation routière. Dans la rue des Aubépines, la priorité est donnée à la voiture. Au sein de la commission, il a constamment été mis en évidence que la circulation automobile ne pourrait être limitée et qu’il faudrait attendre qu’une nouvelle rue soit construite pour prendre des mesures dans l’intérêt des cyclistes. Cela ne peut pas continuer ainsi ! Le message aux citoyens doit être de se tourner vers les transports publics, le vélo ou la marche à pied dans la mesure du possible. Les comptages montrent que de nombreux citoyens prennent leur voiture pour se rendre d’un point A à un point B, même lorsque l’arrêt de bus le plus proche est facilement accessible à pied. Un changement de mentalité doit également être vécu par l’administration communale. Dans l’invitation que nous avons reçue pour participer à l’hommage aux athlètes méritants des clubs sportifs de la ville, il est écrit : «L’accès au parking est ouvert ». Au lieu de cela, il devrait être indiqué que des bus desservent le site de l’événement. J’ai noté avec satisfaction que l’invitation à la fête de Noël du Service Sports recommande l’utilisation du bus, même si la possibilité d’utiliser le parking est toujours mentionnée. La Ville devrait mentionner l’utilisation des transports publics dans toutes les invitations. Pour la rue des Aubépines, j’aurais espéré que le collège échevinal ait au moins envisagé différentes possibilités, comme l’installation d’une voie cyclable surélevée, ce qui aurait permis d’économiser 0,25 m en largeur, ou l’introduction d’une voie cyclable bidirectionnelle sur un côté de la rue. Dans la rue des Aubépines, on accepte que la sécurité des cyclistes ne peut pas être garantie. En proposant une voie suggestive, on attire pour ainsi dire les cyclistes sur la glace et on met leur vie en danger. La plupart des citoyens ne s’aventurent pas sur une voie cyclable s’ils ne s’y sentent pas en sécurité. Le mieux serait de supprimer toutes les voies suggestives. La carte des itinéraires cyclables de la ville de Luxembourg serait alors tout à fait différente. Nous devrions prendre des décisions responsables et cohérentes. Monsieur Claude RADOUX (DP) : Il s’agit de garantir la mobilité de tous les usagers de la route non seulement dans une rue, mais aussi sur l’ensemble du territoire de la ville. Comme dans beaucoup d’autres rues, nous devons trouver des compromis, car nous ne disposons pas partout de l’espace nécessaire pour pouvoir aménager des trottoirs, des voies cyclables, des bandes de stationnement et des voies de bus dans une seule et même rue. Il convient donc d’aborder cette discussion avec un peu plus de calme et de volonté de faire des compromis. Cela fait 20 ans que nous espérons et attendons la construction du boulevard de Merl. Dans tous nos plans d’urbanisme, le boulevard de Merl a la fonction d’un contournement. Avec ses sorties, l’autoroute ne répond pas à tous les besoins d’accès, ce qui a pour conséquence que les automobilistes empruntent les rues de quartier entre Belair, Merl et Hollerich. Malheureusement, nous devons constater que l’État n’est pas pressé d’acquérir les terrains nécessaires à la construction du boulevard de Merl. Cette inertie de l’État et des autorités en charge de l’acquisition des terrains est scandaleuse. Le ministre de la Mobilité, François Bausch, a bien exprimé la volonté du gouvernement de construire le boulevard de Merl, mais rien n’a encore été fait. Les problèmes de circulation qui s’y posent aux heures de pointe ne seront résolus ni par des voies cyclables ni par une offre supplémentaire de transports publics. Et les problèmes de circulation ne sont pas générés par les riverains qui prennent leur voiture pour se rendre d’un point A à un point B, mais par les nombreux automobilistes qui, en l’absence d’un contournement, traversent les quartiers aux heures de pointe pour se rendre à leur travail. Une partie du trafic cycliste qui empruntait jusqu’à présent la rue des Aubépines passe désormais par la rue du Kiem. Avec la construction des nouvelles rues dans le cadre du PAP «Rue des Aubépines», il sera désormais possible pour les cyclistes d’aller tout droit en traversant le cimetière, puis

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