567 FR SÉANCE DU LUNDI 5 DÉCEMBRE 2022 II. QUESTIONS POSÉES PAR LES CONSEILLERS COMMUNAUX 1) Question de Monsieur le conseiller Galles au sujet de l’architecture végétalisée Monsieur Paul GALLES (CSV) : La question de la résilience climatique des villes fait actuellement l’objet de nombreuses discussions. Ce sujet fait apparaître des idées intéressantes, par exemple celle de l’architecture végétalisée. Ce sujet joue-t-il un rôle pour le collège échevinal ? Est-ce qu’il existe des efforts pour réfléchir à une végétalisation systématique de toitures? Quelles sortes de toitures s’y prêteraient ? A Milan, il existe le projet du «bosco verticale», un immeuble de grande hauteur qui ressemble à une forêt verticale. Des façades végétalisées de ce genre seraient-elles également une option à Luxembourg? Y a-t-il d’autres idées? Monsieur l’échevin Patrick GOLDSCHMIDT : Il va de soi que beaucoup de verdure est bénéfique pour le climat. Mais les façades végétalisées soulèvent aussi une série de questions et de problèmes. A ce jour, il y a 32 bâtiments sur le terrain de la capitale avec une toiture végétalisée. Les toitures végétalisées continueront à être soutenues, et elles sont même obligatoires pour les nouveaux PAP. Par contre, à ma connaissance et à la connaissance du Service Urbanisme, il n’existe pas d’immeuble à Luxembourg-Ville avec une façade végétalisée. Le collège échevinal souhaiterait que cette option soit prise en compte lors de réalisations futures, mais il s’agira d’analyser plus en détail les problèmes potentiels, afin de déterminer si les façades végétalisées sont vraiment aussi positives que nous le pensons. Madame le bourgmestre Lydie POLFER : En tout cas, les façades végétalisées nécessitent beaucoup d’entretien et surtout beaucoup d’eau. 2) Question de Monsieur le conseiller Benoy concernant la révision du PAG, des PAP et du règlement des bâtisses, afin de relever les défis du changement climatique Monsieur François BENOY (déi gréng) : La sécheresse et les inondations des étés passés ont prouvé que nous nous trouvons en pleine crise climatique et qu’il faut changer d’attitude. Les gens ont pris conscience que nous devons renforcer notre indépendance énergétique et contribuer à l’accélération de la transition climatique. Or, les règlements de la Ville y relatifs présentent une série d’obstacles et d’incohérences auxquels j’avais déjà rendu attentif. Il arrive par exemple que les habitants n’obtiennent pas d’autorisation pour l’installation de pompes à chaleur ou de systèmes de climatisation (p.ex. dans les secteurs protégés). Les conditions pour l’installation de capteurs solaires thermiques ou photovoltaïques sont très restrictives et ne prennent pas en compte l’évolution de la technologie, qui fait que, de nos jours, les panneaux photovoltaïques s’intègrent bien dans leur environnement. Les isolations extérieures sont partiellement interdites (si elles empiètent sur la voie publique ou sur des secteurs protégés). Nous assistons toujours à une prolifération de jardins de gravier, bien que ceux-ci ne soient pas conformes au règlement sur les bâtisses. Il n’y a pas non plus d’obligation pour la récupération des eaux pluviales. Le collège échevinal partage-t-il l’avis que le règlement des bâtisses, le plan d’aménagement général (PAG) et certains plans d’aménagement particulier (PAP) doivent être revus, afin de relever les défis du changement climatique? Dans l’affirmative, quand est-ce que les propositions de modification seront présentées au conseil communal ? Madame le bourgmestre Lydie POLFER : Il faut distinguer ici si l’on se trouve en présence d’un PAP «nouveau quartier » (NQ) ou d’un PAP «quartier existant » (QE). Dans le cas d’un PAP NQ, tous les éléments énumérés par Monsieur le conseiller Benoy ne sont pas seulement admises, mais sont même obligatoires. Dans le cas d’un PAP QE, la situation est différente. Les pompes à chaleur ne sont pas autorisées dans les quartiers existants quand leur fonctionnement causerait des nuisances pour les voisins. Nous sommes conscients du fait que la technologie évolue et que le bruit des pompes à chaleur a tendance à diminuer. Le Service Urbanisme travaille sur des adaptations du règlement sur les bâtisses, avec quatre points prioritaires. Ainsi, les modifications visent à promouvoir la réduction de la consommation d’énergie partout où cela s’avère possible (isolations thermiques des façades et des toitures, installation de pompes à chaleur, etc.), à améliorer la protection contre le bruit et à promouvoir les énergies renouvelables (panneaux solaires sur les façades ou sur les toitures, etc.). En ce qui concerne les panneaux solaires sur les toitures, il convient de préciser que le problème qui se pose - et qui a déjà été discuté dans le cadre de l’organisation des villes du patrimoine mondial - est celui des reflets des panneaux solaires dans les quartiers protégés situés en contrebas des autres parties de la ville. Ces dispositions changeront avec le progrès technique. Le quatrième point est celui de l’économie circulaire : étant donné que la durée de vie des nouveaux bâtiments n’est plus de 60 à 80 ans, mais plutôt de 30 à 40 ans, il s’agit d’assurer que les matériaux employés soient réutilisés. Ces adaptations du règlement sur les bâtisses seront présentées au collège échevinal dans les semaines à venir, puis à la commission consultative compétente. En ce qui concerne les jardins en gravier, la Ville peut seulement signaler les faits à l’autorité compétente de l’Etat, qui ne répond cependant guère à nos informations. 3) Question de Madame la conseillère Fayot au sujet de l’insalubrité de la place Hamilius Madame Cathy FAYOT (LSAP) : Je fais mes courses en ville et en tant qu’habituée du marché bi-hebdomadaire, je fréquente tous les samedis matin le marché place Hamilius. En sortant du parking souterrain et dès les premiers pas en direction des stands du marché, on est confronté à des déchets et détritus de tous genres : liquides, boîtes en carton, canettes, mégots ... Ces détritus ont déjà en partie endommagé le sol et le mobilier urbain en pierre. Des taches profondes se sont formées dans la pierre. Est-ce que l’endroit où est installé le marché bi-hebdomadaire est nettoyé par le Service Hygiéne tôt le matin avant l’installation des stands? A quelle fréquence est généralement nettoyé le parvis devant la poste pendant la semaine? Cet endroit est censé être une carte de visite de la ville, mais sert souvent à des attroupements nocturnes qui génèrent lesdites nuisances. Est-ce que ce nettoyage se fait uniquement à l’aide de la balayeuse de voirie ou à l’aide de produits spéciaux ? Ces questions se posent également pour d’autres endroits de la Ville-Haute. La Ville a-t-elle reçu des réclamations relatives à la qualité de vie de la part des citoyens qui vivent au centreville, et notamment de la part des habitants des immeubles réalisés dans le cadre du projet Royal-Hamilius, qui ont payé des sommes importantes pour leurs appartements? Monsieur l’échevin Patrick GOLDSCHMIDT : Il tient à coeur aux membres du collège échevinal que la ville soit toujours propre, y compris cette belle place réaménagée. Le Service Hygiène de la Ville nettoie la place moyennant une balayeuse de voirie aspirante les lundis et les vendredis avant et après le marché. Bien que les contrats conclus avec les marchands disposent que l’installation des stands ne peut se
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